Paula Clayton

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Paula Clayton
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
PasadenaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paula Jean LimbergVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université du Michigan (jusqu'en )
Washington University School of Medicine (en) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
American Foundation for Suicide Prevention (en) (-)
Université du Minnesota (-)
Washington University School of Medicine (en) (-)
Université du Nouveau-MexiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Zubin Award (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Paula Jean Clayton, née Limberg ( - ) est une psychiatre américaine. Elle est la première femme présidente d'un grand département de psychiatrie aux États-Unis, à l'Université du Minnesota. Elle est connue pour sa lutte contre la stigmatisation de la dépression et la mise en place de programmes de prévention du suicide. Ses travaux ont essentiellement porté sur la dépression, les troubles bipolaires, les troubles schizo-affectifs et le processus de deuil.

Biographie et formation[modifier | modifier le code]

Paula Jean Limberg est née le à Saint-Louis (Missouri)[1]. Elle est l'une des trois filles d'Oscar Limberg et de sa femme, Dorothea Pflasterer[1],[2]. Son père travaille pour une entreprise de vêtements et sa mère est une suffragette[1].

Elle s'inscrit à l'université du Michigan en tant qu'étudiante en pré-médecine, et obtient son diplôme en 1956[1]. Elle retourne ensuite dans sa ville natale pour fréquenter l'École de médecine de l'université de Washington (WUSM)[1]. Clayton est l'une des quatre femmes diplômées de la WUSM en 1960[1],[3].

Paula Clayton épouse Charles Clayton, dont elle a une fille et deux fils. Elle divorcera par la suite[1]. En 2015, Clayton prend sa retraite et s'installe à Pasadena, en Californie[2], où elle décède le 4 septembre 2021 d'une infection virale non liée au COVID-19[4],[5].

Carrière scientifique[modifier | modifier le code]

Le Dr Clayton travaille comme interne à l'hôpital St. Luke et se spécialise ensuite en psychiatrie pendant sa résidence aux hôpitaux Barnes et Renard[3]. De 1964 à 1965, Clayton est résidente en chef[3]. Après avoir terminé sa résidence, Clayton rejoint la faculté de l'EUMC[3]. Au WUSM, Clayton travaille en étroite collaboration avec Eli Robins, George Winokur, Samuel Guze et Ted Reich pour développer ce qui est devenu les Critères de Feighner (en), un outil de diagnostic psychiatrique basé sur le modèle médical[4]. Elle est promue professeure titulaire en 1976[2],[3].

En 1980, quatre ans plus tard, Clayton devient la première femme aux États-Unis à présider un département de psychiatrie, lorsqu'elle part pour la faculté de médecine de l'université du Minnesota[2]. En 1999, Clayton quitte l'UM[2],[1]. Entre 2001 et 2005, Clayton est professeure de psychiatrie à temps partiel à la faculté de médecine de l'Université du Nouveau-Mexique[1],[2]. De 2006 à 2014, elle était basée à New York, et a servi la Fondation américaine pour la prévention du suicide en tant que directrice médicale[1],[2],[4]. En 2006, le Journal of Affective Disorders publie un memorium pour commémorer l'ensemble de sa carrière[6],[7].

Prévention du suicide[modifier | modifier le code]

Paula Clayton s'est intéressée aux causes du suicide et a mis en évidence le lien entre acte suicidaire et maladie mentale[8].

Héritage[modifier | modifier le code]

Approche scientifique en psychiatrie[modifier | modifier le code]

Égalité femmes-hommes[modifier | modifier le code]

En 1980, alors qu'elle est présidente du département de psychiatrie de l'université du Minnesota, Clayton favorise l'égalité salariale homme/femme en augmentant les salaires des membres féminins de la faculté pour qu'ils correspondent à ceux de leurs homologues masculins[5].

Publications[modifier | modifier le code]

Paula J. Clayton est co-autrice de quatre ouvrages de référence en psychiatrie, plus de 180 articles et 20 chapitres de livres[2].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

Parmi ses publications scientifiques marquantes, les 10 articles suivants ont été les plus cités en mars 2023[9] :

  • (en) F Angst, H.H Stassen, P.J Clayton et J Angst, « Mortality of patients with mood disorders: follow-up over 34–38 years », Journal of Affective Disorders, vol. 68, nos 2-3,‎ , p. 167–181 (DOI 10.1016/S0165-0327(01)00377-9, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Paula J. Clayton, James A. Halikas et William L. Maurice, « The Depression of Widowhood », British Journal of Psychiatry, vol. 120, no 554,‎ , p. 71–77 (ISSN 0007-1250 et 1472-1465, DOI 10.1192/bjp.120.554.71, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) « Depression and panic attacks: the significance of overlap as reflected in follow-up and family study data », American Journal of Psychiatry, vol. 145, no 3,‎ , p. 293–300 (ISSN 0002-953X et 1535-7228, DOI 10.1176/ajp.145.3.293, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Ann P. Haas, Mickey Eliason, Vickie M. Mays et Robin M. Mathy, « Suicide and Suicide Risk in Lesbian, Gay, Bisexual, and Transgender Populations: Review and Recommendations », Journal of Homosexuality, vol. 58, no 1,‎ , p. 10–51 (ISSN 0091-8369 et 1540-3602, PMID 21213174, PMCID PMC3662085, DOI 10.1080/00918369.2011.534038, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Robert M. A. Hirschfeld, « Personality and Depression: Empirical Findings », Archives of General Psychiatry, vol. 40, no 9,‎ , p. 993 (ISSN 0003-990X, DOI 10.1001/archpsyc.1983.01790080075010, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) R M Hirschfeld, « Assessing personality: effects of the depressive state on trait measurement », Archives of General Psychiatry,‎ , p. 993-998 (lire en ligne Accès payant).
  • (en) Keller, Mb, « Differential Outcome of Pure Manic, Mixed Cycling, and Pure Depressive Episodes in Patients with Bipolar Illness », Journal of the American Medical Association,‎ , p. 3138-3142 (lire en ligne Accès payant).
  • (en) J. John Mann, Victoria A. Arango, Shelli Avenevoli et David A. Brent, « Candidate Endophenotypes for Genetic Studies of Suicidal Behavior », Biological Psychiatry, vol. 65, no 7,‎ , p. 556–563 (ISSN 0006-3223 et 1873-2402, PMID 19201395, PMCID PMC3271953, DOI 10.1016/j.biopsych.2008.11.021, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Roy W. Pickens, « Heterogeneity in the Inheritance of Alcoholism: A Study of Male and Female Twins », Archives of General Psychiatry, vol. 48, no 1,‎ , p. 19 (ISSN 0003-990X, DOI 10.1001/archpsyc.1991.01810250021002, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) M. Katherine Shear, Naomi Simon, Melanie Wall et Sidney Zisook, « Complicated grief and related bereavement issues for DSM-5 », Depression and Anxiety, vol. 28, no 2,‎ , p. 103–117 (PMID 21284063, PMCID PMC3075805, DOI 10.1002/da.20780, lire en ligne, consulté le ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Paula Clayton » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g h i et j (en) Clay Risen, « Paula J. Clayton Dies at 86; Helped Destigmatize Depression and Suicide », New York Times,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  2. a b c d e f g et h (en) « Dr. Paula Jean Clayton - Obituary », Star Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d et e (en) « Biographies - Paula J. Clayton », sur Missouri Women in the Health Sciences (consulté le )
  4. a b et c (en) Robert M. A. Hirschfeld, « IN MEMORIAM – Paula J Clayton, MD », Neuropsychopharmacology,‎ (DOI 10.1038/s41386-021-01233-w)
  5. a et b (en) Andrew Green, « Paula Clayton », The Lancet, vol. 399, no 10321,‎ , p. 232 (ISSN 0140-6736, DOI 10.1016/S0140-6736(22)00022-8, lire en ligne)
  6. (en) Hagop S. Akiskal, « Paula Clayton: her role in the Development of the Field of Affectiveology », Journal of Affective Disorders, vol. 92, no 1,‎ , p. 1–2 (DOI 10.1016/J.JAD.2006.04.001)
  7. (en) Elke D. Eckert et Suck Won Kim, « Festschrift honoring Paula Clayton », Journal of Affective Disorders, vol. 92, no 1,‎ , p. 3–5 (DOI 10.1016/J.JAD.2005.12.030)
  8. (en) Clay Risen, « Paula J. Clayton, 86, Who Helped Destigmatize Depression, Is Dead », The New York Times,‎
  9. (en) Algorithmically generated record, « Paula J. Clayton - Record » Accès payant, sur Web Of Science (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]